Louer un bien immobilier et le gérer au quotidien : deux tâches différentes qui ne demandent pas les mêmes compétences ni le même investissement. Avantages, inconvénients, rentabilité, on décrypte pour vous ces deux activités aussi distinctes que complémentaires.
La location, une activité simple aux multiples avantages
Tout agent immobilier est habilité à faire de la transaction, mais aussi à gérer des mandats de location. Il reste le seul intermédiaire entre le propriétaire et les futurs locataires avant leur entrée dans les lieux.
Simplicité
Faire de la location est très facile pour un agent immobilier. Sa carte professionnelle étend son activité aux opérations d’achat et de vente, mais aussi de location et de sous-location. Il n’y a donc pas besoin de spécialisation pour cette activité, de la même manière qu’il y a besoin de peu de temps pour concrétiser une location.
Une source de revenus réguliers
Une vente immobilière demande du temps. La négociation commerciale et le processus de vente restent très longs. Faire de la location est un bon moyen de diversifier ses recettes et de maintenir à flot sa trésorerie en faisant rentrer des revenus mensuels. Une fois le bien loué, les honoraires sont tout de suite applicables.
Un élargissement de son carnet d’adresses
Rencontrer des locataires peut aussi être un très bon moyen d’augmenter ses contacts en matière de prospects. Les Français étant des propriétaires dans l’âme, il est facile de faire un raccourci en se disant que tout locataire est un futur propriétaire !
La gestion locative : un métier à part
Tout agent immobilier peut faire de la location, cependant tout agent ne peut pas faire de la gestion locative. En effet, pour cela, il vous faudra la fameuse carte G pour encaisser des loyers. Cette carte se renouvelle tous les trois ans.
Des frais de gestion plus importants
À la différence de la location, l’agence qui s’occupe de la gestion locative d’un bien le garde en portefeuille lorsque celui-ci est occupé. Cela lui assure donc un revenu mensuel fixe qui oscille entre 6 à 18 % TTC des sommes encaissées en fonction de sa mission. Pour un forfait tout compris, sa gestion inclut souvent des prestations de type frais juridiques, suivi de travaux, assurance des loyers impayés…
La loi Alur : un encadrement strict
Loyers encadrés, plafonds d’honoraires, documents administratifs uniformes… la loi ALUR a mis de l’ordre dans la gestion locative. Tout mandat de gestion est maintenant bien encadré, mais les recettes encaissées restent mensuelles.
Une vision à 360°
Le fait de gérer entièrement un bien immobilier s’apparente un peu à le « garder en portefeuille ». En tant qu’agence immobilière, il faut garder à l’esprit que tout bien en gestion est potentiellement un bien qui sera un jour en vente. C’est donc autant de temps gagné en ce qui concerne la prospection commerciale, car il y a de grandes chances que le bien reste dans l’agence le jour où il sera mis à la vente.
Plus d’administratif
La gestion locative demande plus de temps pour régler toute sorte de questions et de problèmes inhérents aux biens en location. Pour cela, il faut des équipes averties et à l’aise avec l’administratif et le suivi de dossier. C’est quasiment un autre métier, qui demande un investissement permanent à 100 %.
Location ou gestion locative : quand l’un demande plus de temps pour plus de recettes, l’autre pourrait se résumer à des rentrées moins importantes, mais aussi moins contraignantes. À vous de voir ce qui vous convient le mieux.
Location et gestion locative — ce qu’il faut savoir :
- La location offre plus de souplesse ;
- La gestion permet une rentrée d’argent fixe et mensuelle ;
- La gestion locative nécessite une carte professionnelle spécifique.
Par Cédric Launay